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.Il y en a qui seraient rudement heureux.Il y en a qui n'en espéraient pas tant.Pensez donc, par les temps qui courent.avec la jeunesse qu'on voit en ce moment.avec tous ces propres-à-rien.Lui : Oh.assez.Assez.Je me soumets.Je renonce.Elle : Tu es impossible.Attends.Il ne faut surtout rien hâter.Tu vas voir.Ça vient.Voix : Dire qu'il y en a qui ont cette chance.Un garçon poli.Un garçon sérieux.Un garçon travailleur.Elle : Oh oui, il est même avancé pour son âge.Voix : Si c'est pas honteux.Faut-il être gâtés.Faut-il être pourris.Elle, extatique : Oh oui, n'est-ce pas ?Voix : Travailleur.Elle : Pour ça oui.Voix : Voyez-vous ça.Quand je pense à tous ceux qui donneraient n'importe quoi.Elle : Oui.De ce côté-là.hein ? Tu reconnais.Lui : Oui, pour le travail scolaire.c'est vrai.Voix : Le travail scolaire !.On dirait que ça ne compte pas.Lui : Si, bien sûr, ça compte.Voix : Alors, qu'est-ce qu'il y a ?Lui, hésitant : Il y a.Voix : Quoi ?Lui, radouci, amolli : Non, il n'y a rien.rien.C'est vrai.Il n'y a pas de quoi parler.Pas de quoi se mettre martel en tête.Pas de quoi chercher midi à quatorze heures.Pas de quoi fouetter un chat[20].C'est nous.nous.nous sommes gâtés.Pourris.Nous sommes fous.Elle : Ah tu vois, mon chéri.Voix : Faites attention que le Ciel ne vous punisse pas.S'il arrivait, qu'à Dieu ne plaise, touchons du bois.quand vous y repenseriez.Elle et Lui : Oh oui, qu'à Dieu ne plaise.Voix : Ah vous voyez.Vous tentez le sort.Elle et Lui : Oh non.Voix : Vous ne connaissez pas votre bonheur.Elle : Mais si.Voix : Bien sûr.à qui le dites-vous ? On est tout fiers, dans le fond, n'est-ce pas ? On ne l'échangerait pour personne.Hein ? Avouez-le.Un beau garçon comme ça.Elle et Lui : C'est vrai.Voix : Grand.Bien proportionné.Costaud.Lui : Ah, pour ça.Moi auprès de lui, je me sens un gringalet.Voix : Et déjà porté, hein ? je parierais.ça n'a rien d'étonnant.Toutes les filles.Lui : Ah ça, il y en a déjà.Elles tournent autour.L'autre jour le téléphone sonne.je décroche et j'entends.Elle : Mais il ne commettrait jamais une mauvaise action.Quand son père lui en a parlé, l'a mis en garde.Il l'a arrêté.Il est très pudique, vous savez.Il lui a dit de son air grave : Oui.Je suis d'accord.Je sais, papa.Lui : Moi à cet âge-là, j'étais idiot.Un peu arriéré.Toujours dans les livres.Dans les musées.Mais lui.ah oui, pour ça oui, lui, ces choses-là, ça l'ennuie.il n'aime pas ça.lui, c'est les bandes dessinées.la télé.Voix : Ah que voulez-vous, il est de son temps.c'est normal, il est comme tout le monde.Lui, inquiet : Tout le monde ?Elle : Ah tu ne vas pas recommencer ? Ça ne va pas te reprendre ?.(Fort :) Oui.Il est comme tout le monde.Tout le monde aujourd'hui à son âge est comme lui.Ne fais pas cette tête, je t'en prie.Ne te rebiffe pas.Allons, répète après moi : "Tout le monde." Exerce-toi.Tu verras, ça ira mieux.Répète : "Tout le monde le fait.Tout le monde le dit.Tous les jeunes sont ainsi.Nous sommes comme tout le monde.[21]"Lui, voix molle : Tout le monde le fait.Tous les jeunes.Elle : Tous les jeunes préfèrent les comics.Lui : Tous.les jeunes préfèrent.Elle, sévère : Allons !.Les comics.Lui : Les comics.Elle : Les juke-boxes.Les flippers.Lui : Les juke.Oh, pourtant il y en a.même chez les jeunes.Voix : Ah, mon pauvre monsieur, vous parlez des exceptions.Elles confirment.Elle : Mais bien sûr, voyons.Il n'y a qu'à voir.même des sujets brillants, des centraux, des polytechniciens, même les normaliens.Le fils des Aubry, et ceux des Jamet.Et pourtant.Eh bien, c'est comme je vous le dis.Astérix.Pim Pam Poum.Lucky Luke.Les pieds nickelés.Leur père.il aurait le droit d'être exigeant.eh bien, il riait gentiment.Il trouvait ça très bien.Un temps.Lui, ton ferme : C'est fini.Terminé.Pouce.Je ne veux plus jouer[22].Elle : Qu'est-ce que tu as ?Lui : J'ai que tu as commis une erreur.Une erreur fatale.Elle : Quelle erreur ? Encore avec lui ? Encore les langes ? les biberons ?Lui : Non.Une erreur, là, maintenant, avec moi.Oui.Tu as changé de jeu.En douce.Mais moi j'ai vu.Tu avais besoin du père Jamet.Et des fils Aubry.Eh bien, moi je te demande maintenant de me donner la mère Duranton.le père Duranton.Parfaitement, le père et la mère.Elle : Quoi ?Lui : Oui.Donne-les-moi.Allons, donne.Et maintenant la fille et le fils.Oui, Duranton.Toute la famille.Elle : Qu'est-ce que tu en feras?Lui : Tu vas voir.Il me les faut.Et aussi les Herbart.Tous : père, mère, fils, petit-fils.Donne.Et les Charrat.Toute la famille.Je pourrais t'en demander d'autres.mais pour le moment je me contenterai de ceux-là.Elle : Je ne comprends rien.Lui : Attends, tu vas comprendre.Laisse-toi faire maintenant.Répète après moi.Dis : "C'est beau."Elle : Oh, pour quoi faire ?Lui : Répète, je te dis.Moi tout à l'heure j'ai eu beaucoup de patience.Répète après moi : "C'est beau."Elle, voix lasse : C'est beau.Lui : Répète : "C'est beau" sont des mots que nous n'osons pas prononcer en présence de notre enfant.Et maintenant tu vas voir.Rassemble ton courage.Elle : "C'est beau" sont des mots que nous n'osons pas prononcer en présence de notre propre enfant.Et maintenant tu vas voir.Lui : Non, pas ça."Et maintenant tu vas voir", c'était adressé à toi.Elle : Et à qui tout le reste ?Lui : Justement aux Duranton.Aux Herbart.Aux Charrat.Elle : Oh écoute, de quoi on a l'air ? Ils vont nous croire complètement fous.Lui, nostalgique : Ah fous.(Soupirant :) Fous à lier.Si seulement tu pouvais avoir raison.Si seulement c'était possible.Moi je ne désire que ça.Malheureusement il y a peu de chance.Allons, courage.Répétons.Mais juste une seconde, que je rassemble mes forces.Là, ça y est.Allons-y.Elle et Lui : "C'est beau" sont des mots que nous n'osons pas prononcer en présence de notre propre enfant.Lui : Vous comprenez ? Les mots "c'est beau" ne sortent pas.(A part :) Oh, mon Dieu, épargnez-moi, le coeur me manque.(S'affermissant :) Oui, voyez-vous."C'est beau", dit devant lui, nous fait trembler, nous donne chaud.Oh, voilà, je l'ai dit.Maintenant, dans une seconde, les Duranton, les Charrat.Elle : Les Duranton et les Charrat qui sont des gens parfaitement sains, normaux, pour qui vont-ils nous prendre ? ils n'ont jamais entendu, jamais vu, n'est-ce pas, une pareille folie ?.Lui : Non, mon chéri.Tu sais bien que non.Il ne faut pas se faire d'illusions.Prends ton courage à deux mains.Le choc sera dur.Pire que tout ce que j'imaginais.Tout ce que je pouvais craindre.Elle : Oh, quoi ? Tu me fais mourir.Lui : C'est atroce.Au quart de tour.Au quart de poil.Aussitôt.Sans une hésitation.Comme si c'était la chose la plus naturelle, la plus banale, ils ont compris.Pas le moindre étonnement.L'air apitoyé (imitant une voix :) "Ah comme c'est triste.C'est vraiment une grande malchance.Les gens devant qui on n'ose pas dire "c'est beau"
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