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.Kathy ReichsCriseTraduit de l’anglais (États-Unis)par Marie-France Girod et Emmanuel PaillerOH ! ÉDITIONSISBN : 978-2-36107-011-3*© 2011, Kathy Reichs© Oh ! Éditions, 2011, pour la traduction françaisePour Hannah, Madelynn,Brendan, Brittney et Brianna,mes critiques du Texas.Kathy Reichs - CriseDédicaceTable des matièresProloguePREMIÈRE PARTIE - PAS D’ARGENT1.2.3.4.5.6.7.8.9.10.11.12.13.14.DEUXIÈME PARTIE - FLIBUSTIÈRE15.16.17.18.19.20.21.22.23.24.25.26.27.28.29.30.31.32.33.34.35.36.TROISIÈME PARTIE - BULL ISLAND37.38.39.40.41.42.43.44.45.46.47.48.49.50.51.52.53.54.55.56.QUATRIÈME PARTIE - BUTIN57.58.59.60.61.62.63.64.65.66.67.68.69.70.ÉpilogueRemerciementsPrologueAu large de Gun Cay, Jamaïque, année 1720.Des coups de canon résonnaient au loin.Boum ! Boum !Un baroud d’honneur avant la tombée de la nuit.Dans les gémissements du vent, des éclairs zébraient le ciel violacé.Le tonnerre claquait.La pluie battait le gaillard d’avant, qui oscillait dangereusement.Des cris énervés fusaient ici et là tandis que l’équipage tentait d’orienter la grand-voile.Ordres.Jurons.Prières.Le Revenge chevaucha une vague gigantesque, puis donna de la gîte sous les coups de boutoir d’un violent coup de vent.Le bois craqua.Des hurlements paniqués s’élevèrent.Le navire pirate, prêt à chavirer, vibra de façon anormale.Quelques secondes passèrent.Une éternité.Puis le Revenge plongea dans un creux profond.Une chance.Protégé du vent, il put se redresser lentement.Le pont reprit une position horizontale.Les cris se changèrent en rires excités, révélateurs du soulagement de ceux qui venaient d’échapper au pire.Les hommes se tapèrent dans le dos.Contagieux comme la peste, un sourire gagna toutes les lèvres.À une exception près.Une minuscule silhouette se tenait, solitaire, sur la plage arrière, les mains agrippées au liston de la poupe.La jeune femme était trempée jusqu’aux os.Le vent ébouriffait ses cheveux, cinglait son bandeau, sa chemise, son gilet de velours.Elle n’avait pas à se plaindre.Grâce à ce terrible orage, le Revenge allait pouvoir se mettre à l’abri.Elle scruta l’horizon d’un regard inquiet, redoutant d’apercevoir une voile ennemie.Le Revenge se retrouva de nouveau au sommet d’une vague gigantesque.Et elle les découvrit.Trois silhouettes noires qui se découpaient sur les nuages sombres.Deux étaient des sloops similaires au Revenge.Rien de très inquiétant.Mais le troisième navire était d’un autre calibre.Une frégate.Anglaise.Hérissée de trente canons.Mille sabords !Les hommes de Calico Jack savaient se battre, en bons pirates qu’ils étaient.Mais ils ne faisaient pas le poids face à cette machine de guerre.Le Revenge n’avait pas le choix.Il prit la fuite.La femme put voir les marins s’agiter sur le pont de ses poursuivants, prenant frénétiquement les ris.Et puis, lentement, le trio recula, avant de virer de bord.Au moment où elle faisait demi-tour, la massive frégate lâcha une dernière bordée.Qui n’atteignit pas sa cible.Trop éloignée.La femme sourit enfin.L’arrivée de l’orage avait gâché la poursuite pour la flottille de la Couronne britannique.Son soulagement fut bref.D’autres soucis s’amoncelaient à l’horizon.Il y avait un prix à payer pour la fuite.Le beaupré du Revenge était pointé sur le cœur de la tempête naissante.Anne Bonny vit un énorme paquet de mer s’écraser sur la proue.Les hommes de Jack avaient évité la potence, mais la mer aurait le dernier mot.Ils n’avaient pu faire autrement que d’affronter les intempéries.Pas après être tombés sur la patrouille britannique.D’ailleurs, Anne Bonny n’en revenait pas que le Revenge ait encore échappé aux autorités coloniales.C’est la troisième fois cette année.L’étau se resserre.Quelques semaines plus tôt, la milice de Charles Town avait acculé le Revenge alors qu’il était ancré devant la côte des Bahamas.Les hommes de Jack s’étaient réveillés avec la gueule de bois.Ils s’étaient défendus de leur mieux, mais le Revenge avait failli être jeté contre les rochers.Le navire avait pu se dégager de justesse.Et maintenant il devait prendre le risque de naviguer dans des eaux déchaînées.Anne Bonny s’accroupit sur le pont, en veillant à ne pas lâcher le bastingage.Fatiguée.Fatiguée de courir.Ses paupières se fermèrent.L’image de Laughing Pete, le corps explosé par un boulet de canon britannique, lui apparut.Elle ouvrit aussitôt les yeux.Cette fois, une tempête avait sauvé le Revenge.Le climat leur avait porté bonheur.Mais combien de temps allait durer cette bonne fortune ?L’ombre du gibet se profilait de plus en plus nettement.Il reste si peu d’entre nous.Elle revoyait des visages, se remémorait des noms.Stede Bonnet avait été capturé sur la Cape Fear River, puis pendu à Charles Town, à White Point.Rich Whorley avait pris des bateaux de la milice pour des navires marchands et payé de sa vie sa méprise.Charles Vane avait été pendu à Gallows Point, à moins de dix lieues de l’endroit où Anne Bonny se tenait actuellement.Barbe-Noire lui-même avait été tué au combat au large de la Caroline.Pourtant, Jack refuse de voir la vérité en face.Anne leva les yeux vers le mât de hune, où la bannière de Calico Jack battait au vent.Fond noir, tête de mort blanche, deux coutelas croisés.D’après Jack, ce pavillon était une façon de prévenir qu’il était toujours prêt à en découdre.Il croit qu’on va pouvoir continuer à piller sans problème.Alors même qu’ils détruisent nos navires, l’un après l’autre.Anne hocha la tête.Les autres capitaines comprenaient, eux.Black Bart Roberts et Long Ben étaient déjà en fuite.Le reste n’allait pas tarder à suivre.Le pouvoir colonial étendait sa mainmise sur les Caraïbes.Ce qui signifiait de plus en plus de soldats et de navires de guerre.L’âge d’or de la piraterie touchait à sa fin.C’était évident.Notre mode de vie est sur le point de disparaître.Mais je ne disparaîtrai pas avec !Bonny réfléchit.Prit sa décision.Elle se dégagea du bastingage et gagna le milieu du navire.Après des années passées en mer, elle savait tenir debout malgré le roulis.Sous une pluie battante, elle s’engouffra dans les entrailles du bateau par une écoutille.L’intérieur était humide et sombre.Deux pirates montaient la garde devant les compartiments avant.Ils lui livrèrent passage sans hésiter.Pas question de contrarier Anne Bonny.Elle n’avait pas besoin de permission pour accéder au trésor.Le tonnerre gronda, secouant le Revenge jusqu’à la quille.Sans s’en préoccuper, Anne ouvrit une porte en planches grossières, puis la referma derrière elle.Elle se retrouva seule.Un luxe rare sur un bateau en mer.Elle jeta un coup d’œil autour de la pièce encombrée.Il y avait des sacs emplis de laine et de tabac empilés le long d’un mur, à côté de bidons d’huile et d’énormes tonneaux de rhum.Un coffre débordant de pièces d’argent et d’or était fixé côté bâbord.Des objets divers occupaient le peu d’espace qui restait.Deux fauteuils en cuir.Une armure espagnole.Des coffrets à bijoux incrustés de rubis.Des caisses de mousquets anglais.Une paire de putois ornementaux en cuivre [ Pobierz całość w formacie PDF ]

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