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.Pourquoi perdre notre temps ? Je vais emmener le type au commissariat pour l'interroger.- Nous ne sommes pas sûrs qu'il soit coupable, aboya Killeano.Je m'oppose à ce que vous l'arrêtiez avant que je ne sois convaincu que vous avez des charges sérieuses contre lui.Nous allons l'interroger ici.- Trop aimable, dis-je.Il ne me regarda même pas.- Faites taire cette femme, continua-t-il en montrant du doigt Miss Wonderly qui pleurait à l'écart dans le mouchoir du détective privé.Je ne veux pas qu'elle ouvre la bouche, avant que nous ayons entendu les autres témoins.Je continuai à fumer en regardant par la fenêtre, pendant que Killeano organisait tout, en braillant au téléphone.À la fin, tout fut arrangé à son idée et nous commençâmes.L'employé de la réception, le détective de l'hôtel, le liftier, Speratza et le barman du casino avaient été rassemblés et alignés dehors dans le corridor.On leur ordonna d'attendre.Miss Wonderly fut emmenée dans la chambre à coucher et confiée à une grosse femme en noir appelée d'urgence de la prison municipale pour la surveiller.On lui dit de s'habiller.J'avais deux flics derrière ma chaise ; c'étaient des durs, tout prêts à me faire la peau si je manifestais la moindre intention de lever le pied, mais qui tâchaient de ne pas en avoir l'air.Il y avait là aussi Flaggerty, deux flics en civil, un photographe et un docteur.Il y avait par-dessus le marché un sténographe, un petit bonhomme aux yeux écarquillés assis dans un coin, qui griffonnait à toute vitesse, comme si ç'avait été sa vie et non la mienne qui avait dépendu de l'exactitude de ses notes.Et puis il y avait moi, et bien entendu ce cher Killeano.- Parfait ! dit Killeano.Allons-y !Flaggerty ne se sentait pas de joie de me tenir dans ses griffes.Il se planta devant moi, le menton en avant, un regard mauvais dans ses petits yeux brillants.- Tu t'appelles bien Chester Cain ? demanda-t-il comme s'il ne le savait pas déjà.- En personne, dis-je.Vous, vous êtes bien le lieutenant Flaggerty ? Celui qui n'a pas un seul copain pour le renseigner ?Killeano se leva d'un bond.- Écoutez, Cain, l'affaire est sérieuse pour vous.Vous feriez mieux de renoncer à faire de l'esprit.- Je suis le bouc émissaire, répliquai-je en souriant.Qu'est-ce que ça peut vous faire que je me paie la tête de ce salaud ?- Ça ne vous avancera à rien, murmura Killeano.Il se rassit pourtant.Flaggerty arpentait nerveusement la pièce.Dès que Killeano eut fini, il reprit la parole.- Bon.Tu t'appelles Chester Cain, et tu es un joueur de profession.- Je n'appelle pas le jeu une profession, dis-je.Son visage devint pourpre :- Tu reconnais que tu gagnes ta vie au jeu ?- Non.Je n'y gagne pas encore ma vie, dis-je.Te viens d'être démobilisé.- Ça fait quatre mois que tu l'es.Pendant ce temps-là, as-tu joué, oui ou non ?J'acquiesçai d'un signe de tête.- Tu as gagné beaucoup de fric ?- Un peu, dis-je.- Tu trouves que vingt mille dollars c'est peu ?- Ce n'est pas mal.Il hésita et décida de s'en tenir là.Il avait établi le fait que je jouais.- Est-il exact que tu aies assassiné cinq hommes en quatre mois ? lança-t-il brusquement.Killeano se dressa d'un bond :- Ne mettez pas ça au procès-verbal! cria-t-il, ses petits yeux exorbités agrandis par l'indignation.Cain était en état de légitime défense.- Il les a assassinés ! hurla Flaggerty.Je vous demande un peu ! Cinq hommes en quatre mois ! Joli dossier ! Légitime défense ou pas, c'est effrayant ! Tout bon citoyen en serait effrayé, comme moi.Killeano se rassit en grommelant.Il désirait probablement passer pour un bon citoyen.- Alloons, grinça Flaggerty en me dominant de sa hauteur.Tu les as tués, n'est-ce pas ?- Cinq salopards brûlaient du désir de faire un carton à mes dépens, dis-je paisiblement.Je me suis défendu.Si c'est ça que vous appelez assassiner, alors, oui, je les ai assassinés.Flaggerty se tourna vers le sténographe en levant les bras au ciel.- Il avoue lui-même avoir assassiné cinq innocents ! hurla-t-il.Ces mots firent de nouveau bondir Killeano, mais je commençais à en avoir plein le dos.- Vous fatiguez donc pas, lui dis-je.Les faits ont été bien établis et le procureur général de New-York m'a donné un non-lieu.On se fout pas mal de ce que peut raconter la flicaille de province.Gardez votre salive.Flaggerty semblait menacé d'apoplexie.- Continuez, dit sèchement Killeano qui se rassit en me lançant un regard dur.- On verra bien si on s'en fout tant que ça, dit Flaggerty en serrant les poings.Écoute-moi un peu : tu es venu à Paradise Palms, parce que tu savais bien que c'était une mine d'or pour tes pareils ; tu voulais faire sauter la banque au casino.- Foutaises ! dis-je.Je suis venu me reposer.- Et pourtant tu étais à peine arrivé que tu courais au casino, grinça Flaggerty.- Speratza m'avait invité, dis-je.Comme je n'avais rien de mieux à faire, j'y suis allé.- Depuis combien de temps connais-tu Speratza ?- Je ne le connais pas.Flaggerty leva les sourcils :- Ah ! tu ne le connais pas ? Et tu ne trouves pas bizarre que Speratza t'invite au casino sans te connaître ?- Très bizarre, dis-je avec un sourire.- Tu parles ! dit Flaggerty faisant un pas en avant.Et s'il ne t'avait pas invité ? Si tu t'étais invité toi-même parce que tu voulais le plus vite possible avoir ta part de gâteau ?Il agitait son doigt sous mon nez et hurlait à tue-tête [ Pobierz całość w formacie PDF ]

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