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.Les gens de l’auberge faisaient une drôle de tête.Je trouvai immédiatement l’arrêt du train.Achetai mon billet sans problème.Je montai dans ce petit train qui était comme une boîte d’allumettes.À peine avait-il roulé cinq minutes tranquillement que je dus descendre.Voilà pourquoi le billet était si bon marché.Il ne m’avait coûté que trois sens{15} ! Je pris alors un rickshaw, mais quand j’arrivai au collège, les cours étaient terminés et il n’y avait plus personne.« Le responsable de nuit est juste sorti pour quelques courses… », me dit le concierge.Ce responsable était particulièrement désinvolte.Je pensais bien m’enquérir auprès du directeur mais j’étais fatigué, je remontai dans le pousse et priai le tireur de m’amener à quelque auberge.Il se mit en route vigoureusement et me déposa juste devant l’entrée de l’auberge Yamashiroya.C’était le même nom que celui du prêteur sur gages, le père de Kantarô, coïncidence amusante.On me conduisit dans une pièce sombre, au premier étage, sous la cage d’escalier.La chaleur était atroce.Je fis savoir que cette chambre me déplaisait mais pas de chance, toutes les autres étaient occupées ! et l’on sortit en posant mes sacs sans douceur.Quoi faire sinon entrer dans cette pièce, sécher sa sueur et supporter.Lorsque l’on me dit quelques instants plus tard que l’eau pour le bain était chaude, je descendis me plonger dedans et en ressortis très vite.En remontant, je vis que beaucoup de chambres, qui me parurent bien fraîches, étaient libres.Gens sans scrupules ! Fieffés menteurs ! Puis la servante revint m’apporter le repas sur un plateau.La chambre était suffocante mais la nourriture bien meilleure que dans mes précédentes pensions.Tout en faisant le service, la femme me demanda d’où j’avais l’honneur de venir… et je répondis : de Tôkyô.Elle dit alors que Tôkyô était certainement un très bel endroit… et je répondis qu’évidemment.Quand elle redescendit le plateau vers les cuisines, des grands rires m’arrivèrent.Idiot… J’avais mieux à faire à dormir mais impossible de trouver le sommeil.Ce n’était pas seulement la chaleur.Il y avait le vacarme.Je dirais que cette auberge était cinq fois plus bruyante que ma pension à Tôkyô.Je finis par m’assoupir et je vis Kiyo en rêve.Elle se régalait de sasa-amé d’Échigo, dont elle mangeait même les feuilles de bambous qui les enveloppaient.« Le bambou est un poison, n’en mange pas ! » lui disais-je.« Mais non, c’est un remède ! » répliquait-elle et elle avalait le tout en ayant l’air de trouver cela délicieux.De stupéfaction à cette absurdité, j’ouvris grand la bouche et laissai éclater mon rire, ce qui me réveilla.La servante était en train d’ouvrir les volets coulissants.Le temps était splendide : un ciel immaculé, qui se laissait pénétrer jusqu’au fond.J’avais entendu dire que les voyageurs devaient laisser un pourboire.Que, sinon, ils étaient traités avec la plus grande négligence.N’était-ce pas parce que je n’avais pas glissé la pièce que l’on m’avait fourré dans ce réduit obscur ? Aussi sans doute à cause de mon pauvre accoutrement, de mes sacs de coutil et de mon solide parapluie en satin de laine.Ah, ces paysans qui se permettaient de regarder de haut les gens ! Allons, si je leur donnais un pourboire, ils seraient probablement épatés.Car malgré tout, le reliquat de mes frais d’études ne me laissait pas démuni quand j’abandonnai Tôkyô pour ma nouvelle vie : il me restait en poche trente yens.En soustrayant le prix des billets du bateau, du train et autres, j’avais à peu près quatorze yens.Je pouvais bien leur laisser toute ma fortune puisque je recevrais bientôt mon salaire.Mais connaissant la ladrerie des paysans, si je leur donnais seulement cinq yens, je les voyais d’avance rouler de gros yeux ! Tout à ces pensées, une certaine dignité m’habitait quand j’allai me rafraîchir le visage ; je revins ensuite dans ma chambre et attendis ; la servante de la veille apparut en apportant mon petit déjeuner.Tout en s’activant à me servir, elle souriait niaisement.Effrontée ! Ma figure n’a rien de particulier, que je sache.Je crois même qu’elle vaut largement la tienne.J’avais pensé donner ce pourboire après le repas mais, exaspéré par ses manières, je lui tendis un billet de cinq yens alors que je déjeunais encore et lui dis d’aller le porter plus tard à la direction.Elle eut une expression éberluée.Je terminai ensuite mon repas et partis tout de suite après pour le collège.Mes chaussures n’avaient pas été cirées.Grâce à ma course de la veille en rickshaw, je connaissais approximativement l’emplacement de l’école.Je tournai à deux ou trois carrefours et me retrouvai devant le portail.De là jusqu’à l’entrée, le sol était dallé de granit.La veille, quand le rickshaw avait roulé dessus, j’avais remarqué comme cela avait résonné bruyamment
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