[ Pobierz całość w formacie PDF ]
.Il côtoyait des antiquaires, des libraires, des experts de tout poil, un monde plus agréable que les petites frappes croisées au 36, quai des Orfèvres.Et pourtant il déprimait.— Alors, commissaire, vous avez vu ? Vos collègues italiens ont du pain sur la planche ! lança Maurice d’un air goguenard.— Je ne suis pas en service.— Neuf cadavres.Et tous grillés comme des merguez.Une secte, il paraît.Antoine reprit son journal.Peut-être que s’il faisait semblant de lire, Maurice se chercherait un autre auditoire.— Des torches vivantes, ils ont dit.Cinq hommes et quatre femmes.Si c’est pas un malheur ! Vous en pensez quoi, vous ?— Franchement ?— Ben.oui !— Ben, rien.Maurice parut scandalisé.— Mais vous êtes flic, je veux dire policier !— Et alors ?— Ça vous intéresse pas ?— Franchement ?Maurice hésita à répondre.Marcas reprit :— Eh bien, franchement, je m’en fous.Je suis venu pour prendre un café, lire un journal si j’arrive encore à trouver une rubrique intéressante et admirer les façades construites sous Louis XIII.Une heureuse époque où les actualités n’existaient pas.Et en plus, vous avez devant vous un flic qui ne s’occupe pas de meurtres.Le garçon, éberlué, tourna les talons.Marcas soupira et ouvrit les pages « culture » du quotidien.Une lecture devenue obligée depuis sa mutation dans son nouveau service.Vente record à Drouot pour un manuscrit de Casano-vaOn croyait tout savoir du légendaire Casanova.Erreur, le chevalier de Seingalt, tel qu’il se faisait appeler, réserve à tous ses admirateurs, deux cent vingt ans après sa mort, une nouvelle surprise.Jeudi dernier, à la salle des ventes de Drouot, un manuscrit inédit de l’éternel séducteur a été vendu pour la bagatelle d’un million d’euros à un libraire parisien, Édouard Kerll, pour le compte d’un amateur resté anonyme.« C’est une vente digne des plus grands moments de Drouot, un vrai plaisir, explique le commissaire-priseur qui a tenu le maillet, le prix de vente de départ était de 250000 euros et sincèrement je ne croyais pas que nous allions atteindre le million.Quelle meilleure preuve que Casanova, outre sa réputation de bourreau des cœurs, était avant tout un grand écrivain ! »Au fil des renchérissements, l’assistance a été tenue en haleine jusqu’au bout face à la détermination des acheteurs.« Personnellement j’ai eu très peur que le représentant du fonds de pension américain ne mette la main dessus, témoigne en jubilant l’écrivain Philippe Rubis, admirateur de Casanova, qui assistait à la vente.J’ai même enchéri sur lui pour préserver ce manuscrit alors que je ne possé-dais pas une telle somme.Ils auraient été capables d’en faire des produits dérivés, des parfums ou je ne sais quoi d’autre d’infamant pour Casanova.Qu’un de ses manuscrits appartienne, même indirectement, à des vieux retraités de Miami aurait été pour moi une tache indélébile sur la mémoire de l’évadé de la prison des Plombs.»Écrivains, artistes, membres du gotha, il y avait foule sous les lambris de Drouot, même le ministre de la Culture était venu parrainer la vente des précieux feuillets.Àl’issue du coup de maillet final, il a félicité l’heureux ac-quéreur, accompagné par la lumineuse actrice Manuela Réal, en tournage actuellement à Paris.Reste maintenant à percer deux mystères bien gardés de cette vente.Qui a touché le pactole ? Personne ne connaît l’identité du vendeur, représenté par une fiduciaire basée à Zurich.Tout juste est-il suggéré qu’il s’agirait peut-être de descendants lointains du grand homme.Autre question qui était sur toutes les lèvres de l’assistance : pourquoi la vente a-t-elle atteint ces sommets ? Si le nouveau propriétaire demeure toujours silencieux, selon nos informations, le manuscrit contiendrait certaines révélations sur la vie secrète du grand Vénitien.Lors de la visite préliminaire à la vente, l’un des possibles acquéreurs, le grand couturier Henry Dupin, était venu avec un universitaire américain, Lawrence Childer, spécialiste de Casanova.Ce dernier, après la fin des enchères, a bien voulu nous confier ses impressions : « A la vérité, nous n’avons pas pu consulter le manuscrit et je ne saurais vous dire précisé-ment ce qu’il contient.Henry Dupin et moi avons seulement pris connaissance de quelques passages transcrits par l’expert [ Pobierz całość w formacie PDF ]

© 2009 Każdy czyn dokonany w gniewie jest skazany na klęskę - Ceske - Sjezdovky .cz. Design downloaded from free website templates